Le système hormonal
Chez l’homme comme chez la femme, le système endocrinien, c’est-à-dire l’ensemble des organes qui produisent et libèrent des hormones, est contrôlé par deux parties du cerveaux :
– l’hypothalamus, qui constitue le lien entre le système nerveux et le système endocrinien ;
– l’hypophyse, une glande sécrétrice d’hormones.
En référence à ces deux acteurs, le système endocrinien est appelé « complexe hypothalamo-hypophysaire ».
L’hypothalamus exerce son rôle par le biais de l’hypophyse, qu’il active pour qu’elle sécrète deux hormones majeures du système endocrinien : l’hormone lutéinisante (LH) et l’hormone folliculo-stimulante (FSH).
La LH agit sur les cellules de Leydig, situées dans les testicules et productrices d’hormones. Elles produisent notamment environ 85 % de la testostérone chez l’homme (le reste étant produit par les glandes situées au-dessus des reins, les surrénales). La LH active les cellules de Leydig pour stimuler cette production de testostérone.
La FSH et la testostérone activent les cellules de Sertoli, des cellules tapissant les tubes séminifères, qui protègent et nourrissent les spermatozoïdes au cours de leur maturation. La FSH et la testostérone agissent sur les cellules de Sertoli pour déclencher la spermatogénèse.
Le système endocrinien est maintenu à l’équilibre par une régulation dépendant notamment du taux de testostérone.
La testostérone, hormone de la masculinité
La testostérone est une hormone androgène, c’est-à-dire qu’elle participe principalement au développement et au maintien des caractères sexuels masculins.
Avec son dérivé, la dihydrotestostérone, elle joue un rôle important dans le développement sexuel et la maturation, à travers le développement embryonnaire, la puberté et l’âge adulte.
Produite par les cellules de Leydig, elle est retenue dans les testicules par des protéines pour y maintenir une concentration 40 à 100 fois plus importante que dans le sang. Cette forte concentration permet une liaison efficace aux cellules de Sertoli, et la stimulation de la spermatogénèse.
Evolution du statut hormonal avec l’âge
La balance hormonale, chez l’homme comme chez la femme, évolue tout au long de la vie, dès le stade embryonnaire. Chez l’homme, son évolution est principalement marquée par les variations du taux de testostérone.
Développement de l’embryon
L’embryon mâle commence à produire des androgènes dès la 8e semaine. La testostérone et la dihydrotestostérone participent à la masculinisation des organes génitaux, notamment à travers l’allongement du pénis et la formation de l’urètre pénien. Elles contribuent entre autres au développement de la prostate et des vésicules séminales.
La puberté chez les garçons
La puberté est déclenchée par l’augmentation du taux d’androgènes, et notamment le niveau de testostérone, sur plusieurs mois et années. Durant cette période, ces hormones participent notamment à la croissance du pénis et des testicules avec en particulier une croissance des tissus qui produiront les spermatozoïdes, à la hausse du désir sexuel, au développement de la pilosité et des masses musculaire et osseuse.
Déficit androgénique lié à l’âge
À l’instar de la ménopause chez les femmes, il se produit chez les hommes à partir de 40 à 55 ans une diminution naturelle de la production et du niveau de testostérone. Cette décroissance et ses effets sont cependant bien plus progressifs que chez les femmes, c’est pourquoi certains experts préfèrent parler d’hypogonadisme plutôt que d’andropause, terme largement utilisé par le grand public. Du fait de sa progressivité, ce phénomène est moins remarqué, bien qu’il implique également chez l’homme des changements d’humeur et de désir sexuel, une perte d’énergie et d’agilité physique.
Problèmes hormonaux et infertilité masculine
Un déficit en hormones sexuelles limite le développement testiculaire et affecte la production spermatique, avec un risque de baisse de la qualité spermatique qui peut contribuer à l’infertilité masculine. L’origine de ces affections hormonales chez l’homme est très variable et peut notamment être génétique, tumorale, ou médicamenteuse. Dans certains cas, et après un bilan hormonal, un traitement hormonal peut être prescrit par le médecin pour rétablir la fertilité et aider le couple dans son parcours de grossesse.